Week end en tinée (1ere partie), samedi canyon...
Pour réduire la pénibilité de lecture de l'article je l'ai séparé en deux, la journée canyon de samedi dans celui-ci et le bivouac plus la journée alpi de dimanche juste a la suite dans celui qui suit!
Vendredi nous donnons un rapide coup de fil au répondeur départemental météo France pour prendre un peu des nouvelles du ciel, en croisant les doigts pour que le week end ne soit qu'une continuité de la semaine..
Chose faite et espérances confirmées! A nous la montagne et le départ pour 2 folles journées en Tinée sur les chapeaux de roues!!
Samedi nous avons choisit de parcourir le canyon de bonaneuch.
La course débute par une marche d'approche sur un sentier pavé au départ d'Isola village. Ce sentier chemine à flanc de colline dans une nature rendue verdoyante par les pluies incessantes du mois de mai, toute la flore est en fleur, les cerisiers chargés de fruits, les magnifiques terrains en restanques sur lesquels veillent fièrement les granges joliment restaurées sont peuplés d'une herbe bien verte dont raffolent les troupeaux...bref la beauté du coin nous fait vite oublier la petite heure et demi de marche d'approche!
Une fois parvenus au départ du canyon nous constatons le débit plus que conséquent, le caractère "forestier et sauvage"du vallon, la roche glissante ainsi que l'équipement plutôt rudimentaire qui nous obligera à poser plusieurs fois la corde autour d'arbres et qui donnera a la course ce petit goût d'aventure au bout du monde!
Le début de la descente se déroule dans les gneiss ,plutôt horizontal et joliment sculpté. Elle se compose de petits bassins et ressauts que nous négocierons pour la plus part en rappel, la roche glissante rendant délicate la moindre entreprise de désescalade, Olive se risquera à quelques toboggans plutôt "osés"...
Au bout d'un moment la verticalité se fait omniprésente..le canyon s'encaisse et le soleil pénètre enfin la dense végétation pour faire briller de mille couleurs la roche rouge afin de nous offrir un magnifique passage dans un petit resserrement. Un rappel, deux toboggans, une petite désescalade, la difficulté est négociée sans encombre...
Un peu plus loin le vide se creuse! L'eau, obéissant à la loi de la gravité s'engouffre dans les cascades à toute allure! Le final de la course est magnifique! Une succession de cascades verticales en goulotte allant de 15 à 50 mètres dont la descente demande pas mal d'attention, ça pousse fort dès que l'on met les pieds dans la veine d'eau, parfois ceux-ci n'y tiennent même pas, le plus simple est la solution toboggan assuré par la corde...allongé au bord de la veine d'eau on laisse filer tout en contrôlant la vitesse...Sensations garanties!
Au pied des cascades le spectacle est de toute beauté! En levant la tête on aperçoit les cascades supérieures puis plus bas l'eau qui dans une traînée blanche vient mouvementer la vasque, l'écume blanche contrastant à merveille avec le rouge des schistes, (et oui la géologie a changé!) et les embruns formant un magnifique arc en ciel!!!!
Après avoir traversé la Tinée et lover les cordes nous nous apercevons qu'il n'est que 14h! Tiens c'est balo ça! Juste le tps d'aller rendre visite au Choucas à bec jaune au canyon du trou des corneilles.
Après une petite demi heure de voiture nous voici au dessus du village de Roya en Tinée point de départ de la course, qui se compose, d'une petite demi heure d'approche dans des paysages plus alpins que le matin. Ici c'est pelouse rase et pâturages, névés sur les sommets et torrents de montagne dévalant les pentes de toutes parts!
Au départ la course commence horizontalement dans un torrent de montagne bien ravagé par les crues violentes, à ce stade la on se demande bien ce qu'il peut y avoir d'intéressant? Faites encore une cinquantaine de mètres et vous allez comprendre! Soudainement!!!! L'eau disparaît!!!! Elle s'engouffre dans un fracas assourdissant au fond d'une étroiture ne mesurant pas plus de deux mètres à son endroit le plus large...
La descente est assez courte, en tout et pour tout 300 mètres, le dénivelé non plus n'est pas important! Ce qui marque ici, c'est le moment ou l'on rappelle la corde à la 1ère cascade de 10 mètres, à partir de cet instant l'engagement est total,d'ici, il est impossible d'apercevoir la lumière du jour! L'ambiance qui règne au fond est digne d'"Apocalypse Now"! Le calcaire gris foncé rend la progression austère, le débit important, lui, nous rend humble... Comme prisonnier des entrailles de la terre nous négocions avec précautions les obstacles, ça pousse fort et la descente dans l'actif est un réel problème, nous poserons même un rappel avec déviation pour éviter une veine bien trop méchante!
Au bout d'une demi heure l'eau s'apaise..le canyon touche a sa fin et nous débouchons au pied d'une falaise, il ne reste plus que 30 minutes de retour pour boucler la boucle!
Et c'est parti
pour une petite
visite au trou des corneilles...
A partir d'ici l'engagement devient total, plus aucune possibilité de sortie avant la fin...
Un endroit surréaliste
ou seul le pied d'un aventurier
averti pourra foulera le sol...
Aucune envie de se faire emporter par la furie de l'eau...
Nous négocierons ce passage par un rappel dévié.
Retour vers le monde extérieur... après un voyage au centre de la terre...
Vendredi nous donnons un rapide coup de fil au répondeur départemental météo France pour prendre un peu des nouvelles du ciel, en croisant les doigts pour que le week end ne soit qu'une continuité de la semaine..
Chose faite et espérances confirmées! A nous la montagne et le départ pour 2 folles journées en Tinée sur les chapeaux de roues!!
Samedi nous avons choisit de parcourir le canyon de bonaneuch.
La course débute par une marche d'approche sur un sentier pavé au départ d'Isola village. Ce sentier chemine à flanc de colline dans une nature rendue verdoyante par les pluies incessantes du mois de mai, toute la flore est en fleur, les cerisiers chargés de fruits, les magnifiques terrains en restanques sur lesquels veillent fièrement les granges joliment restaurées sont peuplés d'une herbe bien verte dont raffolent les troupeaux...bref la beauté du coin nous fait vite oublier la petite heure et demi de marche d'approche!
Une fois parvenus au départ du canyon nous constatons le débit plus que conséquent, le caractère "forestier et sauvage"du vallon, la roche glissante ainsi que l'équipement plutôt rudimentaire qui nous obligera à poser plusieurs fois la corde autour d'arbres et qui donnera a la course ce petit goût d'aventure au bout du monde!
Le début de la descente se déroule dans les gneiss ,plutôt horizontal et joliment sculpté. Elle se compose de petits bassins et ressauts que nous négocierons pour la plus part en rappel, la roche glissante rendant délicate la moindre entreprise de désescalade, Olive se risquera à quelques toboggans plutôt "osés"...
Au bout d'un moment la verticalité se fait omniprésente..le canyon s'encaisse et le soleil pénètre enfin la dense végétation pour faire briller de mille couleurs la roche rouge afin de nous offrir un magnifique passage dans un petit resserrement. Un rappel, deux toboggans, une petite désescalade, la difficulté est négociée sans encombre...
Un peu plus loin le vide se creuse! L'eau, obéissant à la loi de la gravité s'engouffre dans les cascades à toute allure! Le final de la course est magnifique! Une succession de cascades verticales en goulotte allant de 15 à 50 mètres dont la descente demande pas mal d'attention, ça pousse fort dès que l'on met les pieds dans la veine d'eau, parfois ceux-ci n'y tiennent même pas, le plus simple est la solution toboggan assuré par la corde...allongé au bord de la veine d'eau on laisse filer tout en contrôlant la vitesse...Sensations garanties!
Au pied des cascades le spectacle est de toute beauté! En levant la tête on aperçoit les cascades supérieures puis plus bas l'eau qui dans une traînée blanche vient mouvementer la vasque, l'écume blanche contrastant à merveille avec le rouge des schistes, (et oui la géologie a changé!) et les embruns formant un magnifique arc en ciel!!!!
Après avoir traversé la Tinée et lover les cordes nous nous apercevons qu'il n'est que 14h! Tiens c'est balo ça! Juste le tps d'aller rendre visite au Choucas à bec jaune au canyon du trou des corneilles.
Après une petite demi heure de voiture nous voici au dessus du village de Roya en Tinée point de départ de la course, qui se compose, d'une petite demi heure d'approche dans des paysages plus alpins que le matin. Ici c'est pelouse rase et pâturages, névés sur les sommets et torrents de montagne dévalant les pentes de toutes parts!
Au départ la course commence horizontalement dans un torrent de montagne bien ravagé par les crues violentes, à ce stade la on se demande bien ce qu'il peut y avoir d'intéressant? Faites encore une cinquantaine de mètres et vous allez comprendre! Soudainement!!!! L'eau disparaît!!!! Elle s'engouffre dans un fracas assourdissant au fond d'une étroiture ne mesurant pas plus de deux mètres à son endroit le plus large...
La descente est assez courte, en tout et pour tout 300 mètres, le dénivelé non plus n'est pas important! Ce qui marque ici, c'est le moment ou l'on rappelle la corde à la 1ère cascade de 10 mètres, à partir de cet instant l'engagement est total,d'ici, il est impossible d'apercevoir la lumière du jour! L'ambiance qui règne au fond est digne d'"Apocalypse Now"! Le calcaire gris foncé rend la progression austère, le débit important, lui, nous rend humble... Comme prisonnier des entrailles de la terre nous négocions avec précautions les obstacles, ça pousse fort et la descente dans l'actif est un réel problème, nous poserons même un rappel avec déviation pour éviter une veine bien trop méchante!
Au bout d'une demi heure l'eau s'apaise..le canyon touche a sa fin et nous débouchons au pied d'une falaise, il ne reste plus que 30 minutes de retour pour boucler la boucle!
Et c'est parti
pour une petite
visite au trou des corneilles...
A partir d'ici l'engagement devient total, plus aucune possibilité de sortie avant la fin...
Un endroit surréaliste
ou seul le pied d'un aventurier
averti pourra foulera le sol...
Aucune envie de se faire emporter par la furie de l'eau...
Nous négocierons ce passage par un rappel dévié.
Retour vers le monde extérieur... après un voyage au centre de la terre...